Association Jumelage Compiègne Landshut

Janvier 2011 Article du maire Hans Rampf

La vraie amitié vient du cœur. Visite du maire Hans Rampf à Compiègne

 

« Vive Landshut, vive Compiègne. Es lebe Landshut. Es lebe Compiègne. » Que Landshut et sa ville jumelée en France soient liées par une sincère amitié très vivante, ne pouvait pas ne pas être vu à la fin de semaine dernière. Une délégation de la ville de Landshut conduite par monsieur le maire Hans Rampf et par madame la présidente de l’association de jumelage Landshut-Compiègne Michaela Schörcher, s’est mise en route vendredi 21 janvier pour se rendre dans cette ville distante d’environ 700km. La raison de cette première visite officielle était le traité d’amitié franco-allemand de l’Elysée du 22 janvier 1963 et le fait que le vernissage de l’exposition des œuvres de la famille d’artistes très connus de Landshut les Riedel, soit organisé à cette date. Un programme riche en couleurs, très varié et une rencontre avec le ministre de la culture Frédéric Mitterand, le neveu de l’ancien président de la République Française , attendaient les visiteurs à Compiègne.

 

Le maire de Landshut Hans Rampf (quatrième en partant de la gauche) et le maire de Compiègne Philippe Marini (5ème à g.) ont inauguré dans l’ancienne église Saint Pierre des Minimes avec Beate Rose (8ème à g..) et Nikolaus Deussen (7ème à g.) de la galerie Rose l’exposition des œuvres de le célèbre famille d’artistes Riedel. Sur la photo se trouvent aussi les présidentes des associations de jumelage Compiègne-Landshut Michèle Bilbault (6ème à g.) et Michaela Schörcher (5ème en partant de la droite) et l’adjointe au maire de Compiègne, Arielle François (2ème à g.).

Le jumelage entre Landshut et la ville de Compiègne, distante d’environ 80km de Paris, existe depuis presque 50 ans. En 1962 les deux villes ont scellé alors des liens d’amitiés durables dans le temps et surtout utiles pour les concitoyens. Cet engagement dure toujours et la délégation de Landshut, le maire Hans Rampf, le directeur administratif Andreas Bohmeyer, le conseiller municipal et membre depuis des années de l’association de jumelage, Robert Gewies, la responsable de la culture de la ville Uta Spies, l’ont vraiment ressenti dés leur arrivée. Ils ont été accueillis amicalement et chaleureusement par leurs amis français qui leur ont même chanté une chanson de bienvenue en allemand. Les invités de Landshut ont tout de suite le premier jour après une visite guidée de la ville, été convaincus que Compiègne avec Landshut avait une quantité de points communs et montrait aussi une riche histoire dans tous les coins de la ville.

 

La riche histoire de Compiègne d’un coup d’œil.

Les compiègnois ont montré à la délégation les lieux culturels, historiques, d’activité économique et les établissements de formation qui sont pour eux les plus importants. Le maire Hans Rampf a été particulièrement curieux car c’était pour lui, sa première visite de la ville jumelle française. Cette visite a commencé devant l’hôtel de ville de style gothique bâti au 16ème siècle, qui décore la place principale. Ensuite traversée de l’Oise une rivière semblable à l’Isar, par un des trois ponts. Devant ce pont en 1430, l’héroïne nationale française Jeanne d’Arc, la Pucelle d’Orléans fut faite prisonnière et brûlée à Paris Rouen. Le donjon « la tour du Roi » en garde le souvenir. La visite continue jusqu’à la nouvelle église « Notre Dame de la Source » dont la façade bleue ressemble au voile sacré de Marie. Ensuite la visite nous fait passer devant les principaux établissements de formation par exemple l’Université de Technologie une école d’ingénieurs, l’école de chimie ESCOM, le centre de Recherches et le lycée technique qui depuis 30 ans poursuit des échanges réguliers avec les Berufsschule de Landshut. Les français racontaient au cours de la visite continuellemnt des petites anecdotes ainsi sur l’Abbaye de Royallieu,qui se trouva sur notre chemin, un château entouré d’un parc où habita Coco Chanel qui y débuta sa carrière de créatrice de mode.

 

Non seulement le centre ville mais aussi la visite des environs et de la campagne ont laissé une impression inoubliable. La forêt domaniale de Compiègne s’étend sur une superficie de 14 417 hectares et contient de nombreux trésors cachés : Une faune et une flore très variées et de nombreux chemins de randonnée. Là dans la fameuse clairière où ont été signés l’armistice pendant la première guerre mondiale et la capitulation de la France devant l’Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale, se trouvent un mémorial et un musée.

Ensuite le fier et somptueux palais impérial, l’ancienne résidence de l’empereur Napoléon, et le très célèbre château féodal de Pierrefonds situé à l’extérieur de la ville imposent pour une expérience d’urbanisme d’un type très particulier

Rampf se montra pendant toute la visite guidée, sous la direction de la présidente de l’association de jumelage française Michèle Bilbault, de l’adjointe au maire Arielle François et de plusieurs conseillers municipaux très impressionné : « Non seulement par la richesse de l’héritage culturel mais aussi par la grande qualité de vie que la ville offre. ». « Compiègne possède une riche histoire et est en même temps une ville moderne aux merveilleuses curiosités et avec un charme si particulier. Vous pouvez regarder le passé avec fierté » a souligné Rampf.

 

Le ministre français de la culture et le maire Rampf en même temps à Compiègne

Avant d’inaugurer officiellement l’exposition prévue à la date de la signature du traité d’amitié franco-allemand du 22 janvier 1963, un événement particulier du programme attendait Rampf. Il était invité par le maire de Compiègne Philippe Marini, à l’inauguration de l’extension dans le cloître du 14ème siècle de la bibliothèque Saint Corneille, à laquelle l’éminent ministre français de la culture Frédéric Mitterand a pris part. Il est le neveu de l’ancien président de la république François Mitterand.

Entouré de centaines d’habitants curieux, d’invités et de nombreux journalistes, il a inauguré la partie rénovée du cloître en coupant symboliquement un ruban.

 

Fier de la famille d’artistes Riedel

Pour l’exposition des œuvres de la célèbre famille d’artistes de Landshut Riedel avec Beate Rose comme personnage central, elle est la fille de Karl Riedel le sculpteur et de Marlene Riedel peintre et auteur, les français avaient mis à la disposition, comme le dit Rampf « un lieu d’exposition exceptionnel » , une ancienne et magnifique petite église datant du 11ème siècle du nom de Saint Pierre des Minimes.

Lorsqu’elle y est entrée, la délégation a été très étonnée par les lieux, en particulier Beate Rose qui s’est déclarée comblée : « Un superbe endroit. Je suis très impressionnée» a-t-elle dit. Elle s’est réjouie qu’avant tout ses œuvres aient reçu un écho très positif et aient un grand intérêt pour les français.

Nikolas Deussen de la Galerie Rose, a présenté à l’ouverture de l’exposition, l’internationale et célèbre famille d’artistes qui a déjà été distinguée de nombreuses fois pour son talent exceptionnel.

« Je suis extrêmement heureux que  ma première visite officielle soit liée à un événement culturel extraordinaire avec des œuvres de trois artistes remarquables originaires à la fin du XXème siècle et au début du XXIème siècle de notre ville. » a déclaré le maire Hans Rampf en remerciant le maire de Compiègne après son discours inaugural. « Depuis près de 50 ans le jumelage continue d’exister durablement, de se développer de façon continue et de s’enrichir grâce aux échanges mutuels entre les écoles et entre les associations de jumelage. » Il insista en particulier sur sa joie d’être reçu avec une si chaleureuse hospitalité : « Que désire-t-on à l’étranger en tant qu’individu si ce n’est d’être reçu et accueilli avec ouverture et cordialité ». « Qu’un jumelage entre villes reste vivant non seulement malgré un éloignement de plusieurs centaines de kilomètres, mais aussi par-delà les années et les générations, est dû à l’engagement de certaines personnes sans qui probablement aucun projet de jumelage ne serait concevable ». Par ces mots Rampf a remercié en premier lieu « les bonnes âmes des associations de jumelage », Michèle Bilbault et Michaela Schörcher.

Le maire de Compiègne Philippe Marini rendit hommage dans son allocution à la famille d’artistes Riedel : « Nous sommes fiers de pouvoir exposer dans notre ville de telles œuvres originales de si haute valeur. »

50 années de jumelages sont la preuve d’une amitié solide, vivante et féconde qui malgré les distances, tout au long de ces années, s’est renforcée. « Une amitié qui vient du cœur » s’est exclamé Marini. Par un échange de cadeaux, les deux villes ont exprimé leur estime réciproque.

Pour terminer Marini a invité le maire de Landshut à signer le livre d’or de la ville de Compiègne. Rampf a gravé pour l’éternité ces mots « Je suis tombé amoureux de cette ville ».

 

Pour information : La famille d’artistes Riedel – Une courte introduction.

Karl Riedel laisse à sa mort en 2006 pour le publique une vaste Œuvre .Il n’y a pas beaucoup de sculpteurs qui aient comme Riedel marqué durablement de leur empreinte le paysage culturel d’après guerre. Ceci fait de lui un des sculpteurs les plus importants du sud de l’Allemagne, du XXème siècle. Marlene Riedel qui après ses études d’Art, l’a épousé, s’est lancée après la naissance du premier de ses cinq enfants, Beate, dans un nouveau domaine de travail : la littérature enfantine. Dès son deuxième livre elle a connu une reconnaissance internationale. Beate Rose est la fille aînée du célèbre couple d’artistes. Dans ses peintures, elle élève par l’utilisation d’un réalisme fantastique, le sens des objets de tous les jours, par exemple dans ses dessins de vêtements, de chaises, de la fonctionnalité à une dimension psychologique souvent cachée. Ses talents artistiques variés ont conduit Rose à l’école nationale de la Photographie et à l’institut du film de Munich. En 2000 elle est revenue dans sa ville natale Landshut et depuis elle travaille principalement comme artiste peintre.

 

Le 26 janvier 2011

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021